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Un Bayashi au Japon
12 août 2008

Breves ...

L'ete c'est la chaleur, la moiteur, le beau temps, ... Oui mais aussi. Cette masse noire qui vient gater le bleu et le blanc a l'horyzon. Le grondement, le craquement. Soudain un vent incroyablement violent se leve. Aux heures de menage le clairon sonne la retraite, fermeture de 27 portes/fenetres en une minute top chrono, evacuation de futons en train de secher sur le toit, de la lessive dans l'arriere cour. Et puis d'un coup, des trombes d'eau s'effondrent sur nous. Celles de la saison des pluies se defendent bien, mais elles sont serieusement concurrencees par les orages d'ete. Tout ceux qui sont dehors se refugient sous le premier abris venu. Les novices se disent 'ah oui quand meme, c'etait pourtant grand ciel bleu il y a deux minutes'. Les vieux se posent tranquillement et commencent a tuer le temps avec leur keitai. Il y en a au mieux pour une demi-heure, au pire bien plus long. Il y en a qui aimerait bien tente un coup de folie, mais quand ca tombe comme ca on n'hesite un peu a voir l'eau comme ce liquide confortable sense nous rappeler notre pre-naissance ou notre pre-histoire. D'autres, soit ce sont fait prendre sur le fait et n'ont plus rien a perdre, soit ont quelques contraintes. Les legeres chemises blanches des jeunes filles deja fort charmantes lorsqu'elles flottent, deviennent des bombes incendiaires lorsqu'elles collent ... Les ouvriers dans leur tranchee ont evacuee. Ils ecopent en esperant limiter l'effondrement de leur labeur. Le planton lui continue a jouer du fanion, imperturbable, dedie corps et ames a la tache qui lui a ete confiee. La circulation ralentit, sauf le taxi qui s'en fout. On joue du claxon en esperant que ca comblera le manque de visibilite, et on tsunamise le troupeau de serpilleres refugiees sous un maigre appenti en passant en trombe dans le caniveau qui a abandonne son office face a pareille extremisme. La riviere Kamogawa a englouti ses tortues et tourne au vert boueux. Au loin les montagnes ont disparu. D'ailleurs elles n'ont pas besoin d'etre bien loin, on voit plus a 100m. Les gouttes sont si serrees qu'elles dessinent des voiles qui dansent dans le vent. Au sol, c'est un parterre d'epines liquides, il n'y a meme plus la place pour les rides entre les pics. Les caniveaux du palais imperiale crachent en grondant. Le parc autour est recouvert de feuilles et branches arrachees aux arbres par le coup de vent. Les combinis sortent leur presentoir a parapluie a 100yen, bien en evidence devant la porte d'entree, c'est le moment de faire des affaires. Les cafes sortent leur stock de capotes a parapluie et leurs serpilleres. Eux aussi vont faire des affaires, et quelques heures supp de menage en echange.
Et puis ca s'arrete aussi brusquement que c'est venu.


DVC00009_1

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Commentaires
L
J'adore ça, ces orages!!! Même si on n'a plus très fière allure, après s'être fait copieusement saucer...
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B
c'est que je me faisais du soucis pour mes lecteurs cardiaques .... ;-p
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P
J'ai beau cherche je n'ai pas trouvé les photos promises des jeunes filles incendiaires avec les chemises qui collent !
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Un Bayashi au Japon
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