Gion matsuri suite ...

Et bien c'est en bravant des trombes d'eau que l'on est parti ce matin voir le defile des chars. Alors d'abord precisions, parce que qu'a force d'y trainer je fini forcement par en apprendre un peu plus : il y a deux types de char. Les "petits" d'environ 1,2 tonnes qu'on appelle 山 yama (cad "montagne"), et les gros d'environ 12 tonnes, allant jusqu'a 25m de haut, qu'on appelle 鉾 hoko. Chaque char a un symbole : sabre, lune, coq, mante religieuse, ... Le premier du cortege est toujours le hoko naginata (sabre) et emporte l'enfant sacre.

L'ordre des suivants est tire au hasard chaque annee. A l'avant et a l'arriere un cortege accompagne le char.

Ils partent de leur emplacement de montage, rejoigne l'avenue 四条　shijo, puis 川原町　kawaramachi, puis 御池 oike, et enfin rejoigne leurs emplacements en empruntant les petites ruelles. En gros ca leur fait parcourir un carre, et donc il faut faire tourner ces monstres. Bien sur il n'y aucun systeme de direction. Alors plusieurs personnes sont chargees de faire devier le char a l'aide de grosses cales de bois qu'ils placent en biais sous les roues :

Pour prendre les virages a 90 degres. On arrete le char grace a d'enorme calle de bois qu'une personne est chargee de faire glisser devant chaque roue avant, prete a un arret d'urgence. On en apercoit une sur cette photo :

Ensuite les cordes des tireurs (il y en a une par roue) sont enroulees autour des moyeux :

Et un tapis de lamelles de bambous est glisse sous les roues avant pour leur permettre de glisser :

Finalement il n'y a plus qu'a tirer !

Autant dire que quand ca tourne, toute la foule pousse un grand "oh !" d'encouragement autant que d'emerveillement.

Des qu'ils ont rejoint leur emplacement d'origine, le demontage commence. Ca va tellement vite que les premiers yama sont completement desosses alors que les derniers ne sont pas encore arrives.

Rendez vous l'annee prochaine ! Mais le gion matsuri ce n'est pas encore fini. Il y a encore au moins un gros truc a la fin du mois et probablement d'autres d'ici la...