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Un Bayashi au Japon
5 juin 2010

Petit tour au mont Koya

Fin avril nous sommes alles pour la seconde fois passer un journee aux Monts Koya. Et oui AUX montS, parce que contrairement a ce que je pensais jusque la, le nom fait reference a la chaine de montagne dans laquelle se trouve le village du meme nom, et non pas a un mont en particulier. On en apprend tout les jours !

La premiere fois c'etait il y a 4 ans pendant la Golden Week. C'etait blinde de monde et ca n'avait pas vraiment ete le voyage reposant dans la nature attendu. Mais on avait quand passe une bonne journee en s'echappant dans les montagnes pour une petite randonnee, et juste un petit tour dans le fameux cimetierre.

Cette annee ca a ete completement different. On etait mi-avril, en milieu de semaine, le temps etait mauvais, ... il n'y avait absolument personne, a part quelques moines et touristes passants dans le brouillard comme des fantomes echappes des vieilles pierres de la foret.

Ayant fait l'impasse sur la ville et vu seulement la moitie du cimetierre la derniere fois, on a decide de commencer par retourner au cimetierre et le visiter jusqu'au temple Oku-no-in tout au fond. Mais avant ca on a pris des forces dans le restaurant en face de l'entree du cimetierre. La cuisine etait simple mais convenable. Juste faire un peu attention a la grand mere dur de la feuille si vous ne voulait pas vous retrouvez avec un gyuu-udon (viande de boeuf dans un bol de nouille) au lieu du gyuu-don (viande de boeuf et omelette dans un bol de riz) que vous aviez commande (faut avouer que c'est pas si evident que ca !). Le cimetierre est celebre car il abrite les restes de tres nombreux Japonais fameux comme Takedo Shingen, Ishida Mitsunari, Oda Nobunaga ... Ca explique aussi pourquoi les tombes sont toutes monumentales. C'est aussi le plus grand cimetierre au Japon parait-il, c'est vrai qu'il y a de quoi voir !

Un chemin de pierre pavee traverse la foret dans lequel se trouve ce cimetierre jusqu'au Oku-no-in. C'est le mausolee de Kukai (aussi connu sous le nom de Koubou Daishi). Il fut impressionne par la configuration des montagnes de la region, qui evoquait les 8 petales d'une fleur de lotus. Ca lui rappela egalement une montagne sacree de Chine ou il fit ses etudes bouddhiques. Il decida donc de consacrer l'endroit et d'en faire la retraite principale de la secte Shingon. Plus tard Toyotomi Hideyoshi y fit construire le quartier general de cette secte : le temple Kongoubuji.

Oku-no-in est entoure d'une zone ou les photos sont interdites. Elle commence par un pont au dessus d'une riviere ou etaient plantees des plaques votives. Quelques pelerins se dirigeaient vers le temple pour recevoir leur 'noukyou' (calligraphie recue dans chaque temple d'un pelerinage comme preuve de passage). Oku-no-in est assez simple architecturalement vu de l'exterieur, mais a l'interieur, l'etendue du hall et la richesse des decorations forcent le respect.

Trois Japonais recevaient un service par un moine qui recitait une priere en face de la calligraphie de 'Koubou' au centre du hall. Deux autres moines calligraphiaient les kanjis des 4 saisons sur des petites bandes de papier. Nous avons pu prier apres avoir 'lave' nos mains avec de la cendre d'encens, une alternative a la source d'eau et sa fontaine en forme de dragon a l'entree. C'etait agreable de sentir le parfum de l'encens au moment de joindre ses mains devant son visage.

Une fois repasse la riviere nous nous sommes reposes dans un batiment pour les pelerins et les visiteurs. Il y avait un enorme chauderon plein de the chaud, quelques tables et bancs, un autel et une television pour regarder un cd de promotion de la region.

Et puis nous sommes revenus a l'entree du cimetierre pour prendre un bus jusqu'au centre ville. En l'attendant on a pu refaire une pause cafe dans le petit restaurant en face de l'arret, qui sert de bons gateaux. Vu la taille de la ville on aurait pu facilement marcher mais on avait un pass, ca nous faisait sauver du temps, et prendre le bus quand on est tout seul dedans c'est toujours tres agreable.

Ensuite nous sommes alles au Kongoubuji puisque c'est le plus important de la ville. Le batiment a quelques particularites architecturales et un grand jardin mineral. On peux aussi boire un the dans une grande salle ou un moine discours. Mais s'il etait bien la il y a 4 ans, a expliquer la signification du 'itadakimasu' que l'on dit avant de manger, cette annee il n'y avait personne.

Enfin un peu de shopping pour ramener des cadeaux aux copains. Je vous recommande notamment le tofu aromatise au sesame. Et un petit tour en vitesse au Joufukuin. Ce temple a un amusant sous-sol plonge dans l'obscurite complete. Vous devez y suivre un parcours en tenant une main courante sans ceder a la peur pour prouver votre foi !

Et puis c'etait l'heure de rentrer. Durant toute cette journee nous avons utilise le Nankai Koya Pass. Ca vous donne acces aux Monts Koya depuis la station Namba a Osaka (train plus telepherique), et ca couvre egalement les bus de la ville de Koya. En plus ca permet d'avoir de nombreuses reductions dans les magasins de souvenir ou a l'entree des temples. Il coute 3310 yen. Depuis la gare de Namba il faut compter 1h30mn pour arriver a Koya.

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Commentaires
B
Brigitte : Bon courage pour patienter jusqu'au prochain voyage ;-)<br /> <br /> Penpen : Salut cher ZZ, effectivement y'a des "tombes" un peu farfelue. Y'a celle avec une replique grandeur nature d'une fusee pour une compagnie qui travaille pour la jaxa. Heureusement il y a pas mal d'arbres autour pour cacher cette horreur ...
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P
Salutations d'un confrère de l'Isima ^^ (promo08) <br /> En fait j'étais tombé sur ton blog par hasard il y a plusieurs années et ça m'avait beaucoup amusé de voir que tu avais fait l'isima comme moi, et surtout avec ce parcours derrière. <br /> Comme toi, je suis un passionné du Japon, et j'aimerais un jour travailler au Japon, mais ça reste encore un peu utopique. Et je suis pas sur que ce soit possible de trouver facilement un poste d'ingénieur informaticien là-bas. En tout cas j'admire ton parcours.<br /> <br /> Pour en revenir au Koya-san, je suis allé au Japon pour la première fois en avril dernier, et je suis bien sur allé au Koya-san. J'ai beaucoup aimé l'atmosphère mystique de l'endroit (le cimetière). Le calme au milieu de ces grands arbres, la mousse qui recouvre toutes les pierres... Et puis l'étonnement aussi parfois, avec des tombes d'entreprises, j'ai notamment vu un espace dédie à Panasonic. étonnant.
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B
Quel plaisir de revoir Koya-san! Ce fut notre première étape en Novembre dernier, sous la pluie et dans le brouillard, mais cela reste un souvenir magique que cette vaste nécropole sous ces grands arbres magnifiques. Nous avons passé la soirée et la nuit dans l'annexe d'un petit temple non loin de l'entrée de la nécropole, première étape d'une immersion dans la culture japonaise, et invitation à assister aux rites célébrés par les moines au petit matin.Cela reste un souvenir très fort. Cela devrait être également notre première étape lors de mon prochain voyage en Mars prochain et c'est avec plaisir que je le retrouverai, si possible sous une belle lumière printanière afin de varier les plaisir et d'en saisir toutes les facettes!<br /> Merci encore pour ces "moments" de japon à partager! Amicalement.<br /> Brigitte
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