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Un Bayashi au Japon
2 juillet 2006

tout va de travers !

Cette semaine aura pas ete a classer dans la rubrique tranquille. Au boulot d'abord, ou ma collegue s'est remis a piquer des crises de colere pour un oui ou un non. Le patron a beau reste toujours aussi bienveillant a mon egard, je dois avouer que je songe fortement a aller voir ailleurs ... Ensuite, c'est Junko qui a perdu les cles de son appartement. Le monde est vraiment trop injuste : on sortait du cafe, je vois un gars a velo dont le portefeuille tombe de la poche, en un eclair Junko court le ramasser et moi je saute sur mon destrier rouille pour rattraper le mec. J'y arrive finalement et apres quelques complications du au fait que le pauvre gars comprenait rien du tout a ce que lui voulait cet etranger lui sautant dessus en baragouinant n'importe quoi car dans le feu de l'action il n'arrivait plus a remettre la langue sur le verbe 'perdre' ... Bref il recupere son portefeuille, et nous on part manger. Sauf que en route Junko s'apercoit que dans la precipitation, ses cles sont tombees de son sac ! On a eu beau demander a tout les magasins autour et reverifier tout les endroits ou on etait passes ... rien. Perdre ses cles c'est deja pas drole, mais la y'avait des complications. Ici (ca semble etre une generalite), les proprietaires ne se contentent pas de recuperer le nombre de cles qu'ils ont donne, ils veulent que ce soit les cles originelles. Bien sur c'est celle la que Junko a perdu. J'ai bien un double mais ca sert pas a grand chose, pour avoir une cle 'originelle', il faut changer toute la serrure ... super ! En plus, le notre de finot de proprietaire, il a eu la bonne idee d'ecrire le nom de l'immeuble sur la cle, avec le numero de l'appart bien sur. Junko voyait deja un quelconque malveillant retrouvant l'adresse a partir du nom pour venir vider l'appart... Vu que rien ne prouve que lorsque vous demenagez le locataire precedent ne garde pas une cle pour s'amuser (quelque chose dont je me suis toujours etonne en France) s'il fallait s'inquieter pour ca on aurait pas fini, et puis on est au Japon. En rentrant, on s'est dit en rigolant que de toute facon vu les serrures japonaises (2 vis apparentes a enlever pour tout defaire), y'a pas besoin de s'inquieter pour une pauvre cle perdue. En attendant il fallait aller porter plainte a la police, une nouvelle occasion pour moi de les voir, ca faisait longtemps finalement. On est alle dans un koban, c'est a dire un tout petit poste de police qu'on peux trouver a tout les gros carrefours. Ils forment un reseau tres dense, bien pratique et securisant. Le policier qui s'est occupe de nous s'est montre tres rassurant et efficace. On va encore dire que je denigre, mais j'aurai du mal a en dire autant de leur collegues francais.

Bon a part ca, j'ai fini de surveiller les loupiots jeudi dernier. Le proviseur me rembauche a partir de septembre, a priori tout les jours, au meme poste avec quelques tetes en moins, quelques tetes en plus, une nouvelle prof. Et du coup ca me donne une lueur d'espoir, ayant pour ca un contrat en bonne et due forme, voila qui devrait, peut etre, me donner un bon coup de pouce pour decrocher un visa de travail. Reste qu'avec l'ecole seulement ca me permet pas de vivre, c'est la le hic. Enfin, on perservere ...

News diverses, il fait chaud, tres chaud. Dans l'atelier on tourne autour de 27 degres, et vendredi a 7h du matin il faisait deja plus chaud dehors, ouf ... Les pluies sont toujours la. Les preparatifs du prochain matsuri battent leur plein. On peux voir et entendre les repetitions de musiques le soir depuis la rue dans les vieilles maisons traditionnelles aux panneaux coulissants grand ouverts pour laisser entrer la fraicheur...

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